fourmi puceron feuille

Lutter contre les fourmis

Si les fourmis ne sont pas des insectes très redoutables au jardin, c’est pourtant par leur entremise que certains ravageurs s’installent : particulièrement les pucerons redoutés du jardinier. Les fourmis sont d’ardentes travailleuses qui se nourrissent de miellat produit par les pucerons en les attirant avec leurs sécrétions. Une raison suffisante pour tenter de déloger rapidement les fourmis.

De l’intérêt de la fourmi au jardin

Il existe plus de 12 000 espèces de fourmis dans le monde, dont 160 en France. La fourmi est un insecte que l’on retrouve partout sur le globe (sauf au Groenland et en Antarctique) et qui adore le sucre : miellat des pucerons, fruits du verger, rosiers. C’est un prédateur redoutable dans le jardin : vers, pucerons, araignées, mouches. La fourmi est aussi un atout pour le sol : elle creuse des galeries, aère la terre et y rejette les déchets de la fourmilière. Véritable petit ingénieur, la fourmi enrichit la terre. Chaque espèce de fourmi a ses propres spécificités : certaines mangent les pucerons noirs, d’autres les jaunes ; on trouve des nids de fourmis dans la terre mais aussi dans les arbres… Chaque espèce doit être observée afin de voir si elle vous aide ou non dans votre jardin ! Il faut alors se poser la question : veut-on éliminer les fourmis ou leur interdire certaines parties du jardin ? Les dégâts liés aux fourmis dans le jardin sont minimes et leurs atouts bien plus importants. À moins d’une réelle invasion, il est préférable de chercher à les faire fuir. C’est pourquoi nous avons sélectionné certaines des astuces les plus efficaces pour repousser les fourmis en créant des barrières naturelles.

Les moyens de lutte

Il est relativement facile de repérer une invasion de fourmis, mais il est bon de savoir où chercher assurément. Tout comme le jardinier a une partie favorite dans son jardin, les fourmis y ont des endroits privilégiés. Passez-les revue pour déterminer où est la fourmilière et prendre les mesures qu’il faut pour les déloger.

Les barrières naturelles

Inspectez vos pots de fleurs sur la terrasse et vous trouverez sûrement une belle ligne de fourmis à l’assaut du pot. Vous pouvez alors dessinez un cercle de craie ou d’un mélange d’alcool à 60% et de talc, autour des différents pots atteints par les fourmis pour leur en bloquer l’accès. Si les fourmis ont déjà investi le pot, disposez une ou deux tranches de citron près des pots – les fourmis sont sensibles à l’acide citrique qui les fait s’enfuir. Vérifiez maintenant au verger. Regardez au pied de vos arbres, car les fourmis apprécient spécialement le sucre contenu dans les fruits : abricotier, cerisier, pêcher… Ici encore, il faut tâcher de leur bloquer la voie : vous trouverez en jardinerie de la glue ou de la résine de conifères à disposer sur le tronc des arbres, à raison de deux bandes pour chaque tronc.
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Les fourmi sont passées maître dans l'art d'élever les pucerons. Ce qui n'arrange pas vraiment les affaires du jardinier.

Les plantes

Enfin, les fourmis adorent littéralement les rosiers (les prunus, la renouée du Japon ou encore les balsamines) qui sécrètent un nectar à la base de leur feuille spécialement pour les attirer. Vous aurez du mal à les empêcher d’aller récolter le nectar de ces plantes. Vérifiez qu’il n’y a pas de colonie de pucerons sous les feuilles. Le cas échéant, délogez-les avec un bon jet d’eau savonneuse. Vous pouvez utiliser d’autres plantes pour repousser les fourmis. La tanaisie, la lavande, la menthe, le basilic et les œillets d’Inde sont réputés pour faire fuir ces petites bêtes. Naturel, écologique, parfait pour le potager. Enfin, il existe tout un tas d’astuces de grand-mère à tester pour valider leur efficacité : les coquilles d’œufs broyées, le vinaigre, la cannelle...