La couche chaude: mise en place et utilisation

La couche chaude: mise en place et utilisation

Retour au potager pour partager une nouvelle technique de jardinage très intéressante : la couche chaude. Le principe est simple : installer une couche intermédiaire entre la terre et le semis, constituée de fumier, pour augmenter la température du sol.

 

Comment mettre en place une couche chaude ?

La couche chaude est une technique simple à mettre en place et très efficace. Pourquoi s’en priver ?

Le matériel nécessaire

Pour réaliser votre couche place, il vous faudra un peu de matériel dont nous avons dressé la liste :
  • Un châssis – pour couvrir les plantations
  • Des parpaings (optionnel) – pour entourer la partie enterrée de la couche chaude
  • Du fumier frais de vache ou de cheval– pour sa fermentation produisant de la chaleur
  • Des déchets végétaux – des feuilles ou du BRF par exemple
  • Du terreau – pour les plantations
  • Des bottes de paille- pour entourer et protéger le châssis
  • Une pelle et une bêche – pour creuser le trou de la couche chaude

Un châssis est un exercice de bricolage à la portée de tous, mais vous pouvez aussi en acheter en jardinerie ou en magasin spécialisé.

fumier

La mise en place

Tout d’abord, prévoyez bien l’endroit où vous allez installer la couche chaude. Elle doit être dirigée vers le sud, si possible à l’abri du vent, derrière un mur ou une haie.

Commencez par creuser un trou d’une profondeur de 30 à 60 cm et de la taille de votre châssis. Déblayez bien la terre et placer les parpaings sur les bords du tour, jusqu’au niveau de la terre.

Mélangez le fumier et les feuilles et remplissez le trou en tassant bien le mélange. Arrosez généreusement mais sans excès, il ne faut pas noyer le fumier.

Vous pouvez maintenant mettre en place le châssis sur le trou et le remplir de terreau sur une vingtaine de centimètres.

Enfin, entourez le châssis de bottes de paille pour protéger les plantations en cas de grand froid ou de gel.

La surveillance

Le principe de la couche chaude se base sur la fermentation du fumier de vache ou de cheval.

À noter : le fumier de cheval frais chauffe plus vite que le fumier de vache. La température à l’intérieur du châssis va monter jusqu’à 60°-70°C dans les 7 à 10 jours suivant sa mise en place : c’est le coup de feu. Ensuite la température va redescendre et se stabiliser aux alentours de 25°C. Il est important de prendre la température à l’intérieur du châssis : elle ne doit pas dépasser les 25°C.

Petite serre en bois
Installer le châssis sur la couche chaude dans le sol

 

À noter : lorsque le soleil brille, la température peut monter très rapidement ; veillez à ouvrir le châssis durant la journée. À l’opposé, en cas de grand froid, vous pouvez installer des paillassons sur le châssis ; pensez à le retirer au petit matin pour éviter l’étiolement des semis.

Les usages de la couche chaude

On utilise la couche chaude principalement pour trois usages : produire des plants, hâter des cultures et cultiver des légumes gourmands.

Produire des plants

La couche chaude est idéale pour démarrer les semis de manière précoce, quand la température extérieure est encore trop basse. Vous obtiendrez alors au printemps des semis déjà bien développés et forts, parfaitement prêts à être planté en pleine terre.

Placez dans le châssis les semis ou les jeunes plants déjà obtenus dès que la température est stable à 25°C. Vous pouvez aussi repiquer directement sur la couche chaude ou même semer. Ainsi vous obtiendrez des récoltes précoces au potager !

Hâter des cultures

La couche chaude permet de récolter des légumes en avance sur le calendrier classique. On peut commencer certaines cultures avec plusieurs semaines d’avance !

À noter : dans un premier temps, la température sous le châssis sera d’environ 25°C puis elle descendra progressivement jusqu’15-20°C ; cela laisse assez de temps pour commencer les cultures

 

Cultiver des légumes gourmands

La fermentation du fumier entraîne la décomposition des matières organiques comme dans un compost. Vous obtiendrez donc à terme un substrat de culture très riche, idéal pour cultiver les légumes dits gourmands – aubergine, tomate, poivrons, melon etc.