Les feuilles mortes, une excellente contribution dans le jardin

Les feuilles mortes, une excellente contribution dans le jardin

En automne, les arbres perdent leurs feuilles et le jardinier passe son temps à ratisser, à souffler et à maudire toutes ces feuilles. Pourtant dans le jardin, les feuilles mortes contribuent à protéger et à nourrir. Focus sur des indispensables du jardin.

 

Les feuilles mortes : le bon couple carbone/azote

Les feuilles mortes contiennent majoritairement du carbone et de l’azote. C’est comme ça que l’on caractérise les feuilles mortes : le rapport carbone/azote qui nous renseigne sur leur vitesse de décomposition.

Les feuilles mortes sont dites équilibrées lorsque le rapport carbone/azote est de 40 à 80 – 25 à 30 lorsqu’elles sont vertes. C’est le cas des feuilles de noisetier, de aulne, de frêne, ou encore des arbres fruitiers. Ces feuilles se décomposent assez vite, comparé aux feuilles dites carbonées.

Les feuilles mortes carbonées ont un rapport carbone/azote de 60 à 80 – 25 à 60 lorsqu’elles sont vertes. Elles se décomposent lentement mais le carbone contribue à la bonne structure du sol ; on obtient donc un compost de meilleure qualité et plus stable. Parmi les feuilles carbonées, on trouve celles du chêne, du bouleau et de l’érable.

Astuce : mélangez des feuilles et tiges d’ortie fraîches, ou du purin d’ortie, pour activer la décomposition, cela améliore la vitesse de décomposition des feuilles carbonées.

Pour autant, toutes les feuilles ne sont pas utilisables dans le jardin ; par exemple on évite de mettre des feuilles de platane dans le compost, leur vitesse décomposition étant très lente.

Bien utiliser les feuilles mortes du jardin

Les feuilles mortes permettent à la fois de protéger et de nourrir le sol, comme une couverture avec un paillage ou comme ingrédient pour un terreau et dans le compost. En automne, les arbres s’effeuillent et c’est souvent une période active pour le jardinier.

 

Le paillage de feuilles mortes

Pour un paillage réussi, il faut que le sol soit encore chaud et avoir à disposition assez de feuilles mortes. Pour cela, rien de mieux que le râteau – spécialement pour la pelouse – et, pour les grandes surfaces, le souffleur et l’aspirateur de feuilles. Le paillage a de nombreux atouts dans le jardin ; pour les arbres fruitiers, pensez à dégager le collet de l’arbre pour réduire le risque de pourrissement.
  1. Avant le paillage, vérifiez l’état du sol : est-il compacté ? Si oui, on peut l’aérer en surface pour assurer une meilleure reprise au printemps.
  2. Mélangez les feuilles mortes – encore mieux si elles sont broyées – avec du compost riche en humus.
  3. Mettez en place le paillage, sur une épaisseur comprise entre 10 et 30 cm.

Terreau et compost à base de feuilles mortes

Les feuilles mortes sont de bons ingrédients à ajouter à votre compost ou lorsque vous préparez du terreau.

Pour le terreau, tâchez d’utiliser des feuilles mortes provenant des différentes espèces. Faites un tas, dans un endroit à mi-ombre et remuez-le de temps en temps. Comptez bien une à deux années pour qu’il soit prêt – n’oubliez pas que les feuilles mortes carbonées se décomposent plus lentement que les équilibrées.

Côté compost, on trouve sans problème les matériaux verts (feuilles, déchets de taille etc) mais il est parfois difficile de trouver des matériaux bruns pour bien l’équilibrer. C’est là que les feuilles mortes interviennent, véritables championnes de la décomposition. Elles éviteront notamment à votre compost de pourrir.