Apprendre à lutter contre la fonte des semis

Apprendre à lutter contre la fonte des semis

C’est le début de la saison des semis, en intérieur ou en extérieur (sous châssis ou tunnel). Surtout utiles pour les plantes du potager, les semis permettent de faire démarrer les plants en avance et d’être assuré que les haricots, les carottes et les courges arrivent à maturité à temps. Les jeunes plants sont assez fragiles lorsqu’ils sortent de terre, c’est pourquoi il faut prendre quelques précautions dans la réalisation des semis pour éviter de ruiner votre travail. Un des grands dangers pour la santé des plants est la fonte des semis.

Qu’est ce que la fonte des semis ?

La fonte des semis fait partie des maladies cryptogamiques : elle est due à plusieurs champignons qui s’attaquent aux jeunes plants juste avant ou juste après qu’ils ne sortent de terre, quand ils sont encore très fragiles. Cette maladie fait tout simplement mourir les plantules… C’est une maladie fongicide qui se déclare localement avant de se propager à l’ensemble des semis. Il faut donc les surveiller de près et régulièrement car la maladie se développe soudainement. On considère que le risque est passé lorsque la plante se développe et compte trois à quatre feuilles. Bien que toutes les plantes puissent être infectées, certaines sont plus sensibles à la fonte des semis : c’est le cas de l’aubergine, des salades, des oignons ou encore des tomates. Cependant, la fonte des semis ne s’en prend pas qu’aux légumes. Certaines fleurs sont aussi susceptibles d’être attaquées par ces champignons : bégonia, pavot, datura et pétunia par exemple. La réussite des semis dépend de trois facteurs importants, qu’il faut réguler au mieux : la lumière, la chaleur et l’humidité. Ils sont à la fois les facteurs de réussite des semis mais aussi les facteurs de risques de la fonte des semis. Souvent, la fonte des semis apparaît à cause d’un excès d’humidité. Mother and daughter having gardening time

Les moyens de lutte

Il faut savoir que lorsque la maladie se déclare, il est trop tard pour l’enrayer. Seules des mesures préventives sont efficaces. Elles doivent être appliquées dès que vous mettez les graines dans le terreau. Les premières mesures à adopter découle du bon sens jardinier : adoptez les bonnes pratiques et vous réduirez les risques de voir apparaître la maladie.
  • Choisissez un bon terreau pour semis (riche en tourbe) soit que vous venez d’acheter, soit dont le sac est ouvert depuis peu ;
  • Utilisez des contenants et des outils préalablement désinfectés ;
  • Préparez un lit de semence bien drainé et pas trop compact. Vous pouvez par exemple ajouter un peu de sable au terreau ;
  • N’arrosez pas trop, préférez humidifier les feuilles plutôt qu’arroser le terreau. Pensez à arroser plutôt le matin dans le cas des semis en extérieur ;
  • Respectez bien la profondeur et l’espacement entre les semis. De plus, dès que vous le pouvez, éclaircissez les semis.
À ces bonnes pratiques, vous pouvez ajouter quelques traitements naturels préventifs :
  1. Charbon de bois : en poudre très fine, déposez le charbon à la surface du terreau ; cela limitera l’apparition des champignons et limitera l’excès d’eau.
  2. Décoction de prêle : vaporisez la décoction sur les feuilles et à la surface du terreau. Renouvelez l’opération jusqu’à ce que les jeunes plants soient assez grands (3-4 feuilles).
  3. Infusion de camomille : faire infuser 7 grammes de fleurs séchées dans un litre d’eau pendant une demi heure puis pulvérisez sur les jeunes plants et la surface du terreau
  4. Décoction d’ail : à pulvérisez sur le feuillage et à la surface du terreau.